D’après l’Institut National des Statistiques espagnol (INE), 2017 a enregistré une augmentation de 14,6% des transactions immobilières en comparaison avec l’année précédente, soit la hausse la plus importante depuis 2008.
La reprise du secteur immobilier s’inscrit désormais dans la durée dans un contexte d’optimisme retrouvé et d’amélioration globale de la situation économique au niveau national.
En dépit des menaces de scission de la Catalogne, l’Espagne est restée l’une des économies les plus dynamiques de la zone Euro l’année dernière. La consommation intérieure est restée un fort moteur de croissance, portée par un marché de l’emploi dynamique en dépit d’un chômage structurel élevé (taux de chômage de 17,1% en 2017).
Les efforts de réformes sur le marché du travail et dans le secteur bancaire, le regain de compétitivité et le renforcement des secteurs exportateurs, l’amélioration de la situation financière des entreprises, les infrastructures de qualité ainsi que le fort potentiel touristique du pays tirent en effet le Royaume vers l’avant.
Avec une croissance du PIB de 3,1 % en 2017, une inflation maîtrisée, une dette publique et un déficit public contenus, l’Espagne affiche de bons indicateurs macroéconomiques.
Le secteur de la construction se porte bien, poursuivant sa tendance positive face à une demande résiliente et à la hausse des prix.
Dans le secteur immobilier, après l’ajustement consécutif à la crise, c’est le quatrième exercice consécutif affichant un taux de croissance positif du nombre de transactions (après 13,6% en 2016, 11,5% en 2015 et 2,2% en 2014). L’augmentation de la demande se traduit logiquement par une hausse significative des prix, de plus de 5 % sur 2017.
Cependant, nous restons très loin des volumes et des prix atteints en 2007, année au cours de laquelle on a dénombré 775 000 transactions immobilières et 1,2 million accords de prêts immobiliers, à comparer aux 464 000 opérations et 320 000 prêts immobiliers concédés en 2017.
Les prix de l’immobilier, bien qu’orientés à la hausse, sont toujours bien inférieurs à ceux des années qui ont précédé la crise, avec des différences atteignant 40% dans certaines régions.
Ces données relativisent le regain d’activité, et laissent présager un avenir prometteur étant donné le contexte économique positif et l’attractivité de l’Espagne qui ne se dément pas chez ses voisins du Nord qui y investissent massivement dans des résidences secondaires ou qui viennent s’y installer pour la retraite.
Le secteur immobilier se remet ainsi doucement mais sûrement de ses années difficiles sur l’ensemble du territoire national, mais avec des disparités régionales. La Castille-La Manche (24,7%), la Communauté de Madrid (18,9%) et la Communauté de Valence (18,1%) sont les régions qui tirent le pays en termes de hausse du volume des transactions.
Un autre signe positif de la reprise du secteur est l’augmentation de 10,8% des transactions dans le neuf en 2017, alors que cet indicateur était dans le rouge les trois années précédentes. 2018 devrait confirmer cette tendance, avec une hausse du volume des opérations et des prix.
En conclusion, il semble que le moment soit propice aux investissements immobiliers en Espagne.